Avec un taux de participation supérieur à celui des dernières élections, ainsi qu’une large victoire du oui, ce sont des résultats presque parfaits pour le régime actuel. Pour Alphonse Maka, membre du Parlement de transition, c’est même le début d’une nouvelle ère. « C’est la victoire du peuple malgache pour en finir avec la crise. Il y aura une nouvelle constitution. Donc, c’est un nouveau départ pour la fin de la crise à Madagascar ».
Ces premiers résultats sont cependant entachés de problèmes techniques, des défaillances au niveau de la liste électorale. Pendant le scrutin, le gouvernement a publié une ordonnance permettant aux électeurs qui n’étaient pas sur les listes de voter à certaines conditions. Une mesure qui ne fausse pas les résultats, selon le président de la CENI, Hery Rakatomanana. « Si on évalue le pourcentage des personnes qui ont voté par rajout, c’est pas plus de 2%. Donc, ça n’influe en rien au résultat électoral ».
Le gouvernement a cependant décidé de reporter les élections communales de décembre, pour corriger ces erreurs techniques. Face à ces anomalies, l’opposition ne mâche pas ses mots. Après avoir appelé au boycott, elle continue de dénoncer un processus qu’elle juge toujours unilatéral.