En abaissant l’âge minimum du président de quarante à trente-cinq ans, le projet de Constitution semble être élaboré pour Andry Rajoelina. qui pourrait ainsi être candidat à la prochaine élection. On n’en est pas là pour le moment, mais cette modification est érigée comme symbole afin de dénoncer un texte sur mesure pour le chef de la transition.
Au-delà de cet aspect, l’opposition a choisi de boycotter le scrutin : première étape électorale d’un schéma de sortie de crise, qu’elle réfute. Outre le débat constitutionnel qui n’aura pas passionné les foules, l’enjeu pour le régime et surtout de faire valider le processus qu’il a enclenché en août, au grand dam de ses plus farouches détracteurs.
Face au blocage des négociations avec les trois mouvances des anciens présidents, Andy Rajoelina a en effet pris le parti d’aller de l’avant plutôt que de laisser continuer la situation à pourrir. La lassitude de la population la poussera-t-elle à aller aux urnes et ainsi démontrer que cette manière de faire était la bonne ?
Les partisans du texte espèrent dépasser les 40 % de participation. Mais si ce taux était beaucoup plus bas, un plébiscite du « oui », et donc de Rajoelina n’aurait que peu de valeur.