« Eny » veut dire oui en malgache. Et en ce dimanche ensoleillé, la tribune installée dans un stade de la capitale n’avait que ce mot à la bouche. Pas besoin de long discours, le message est simple : « il faut dire oui au référendum ».
Grâce aux artistes venus faire le show, des milliers de personnes ont ainsi pu profiter d’un spectacle gratuit, plutôt que d’une explication de texte autour de la constitution.
Pas certain qu’ils aillent tous voter mercredi prochain et beaucoup n’ont d’ailleurs pas atteint l’âge nécessaire. Mais l’heure est à la fête, à l’espoir. « Moi je vais voter oui. Raconte une vielle dame qui espère que sa vie va bientôt changer. Parce que je suis très pauvre à Madagascar. Monsieur le président Andry Rajoelina a dit de voter oui, le mercredi 17 novembre ».
En fait, le président de la transition ne fait que sensibiliser la population à aller voter, ne donnant pas de consigne mais faisant un tas de promesse pour un avenir meilleur.
« Je pense que cela va permettre de résoudre la crise. Nous explique Roger qui croit beaucoup aux promesses d’Andry Rajoelina. Nous, malgaches, nous avons besoin de changement que ce soit dans la vie politique, sociale, économique ou culturelle ».
Dans cette campagne, le oui a fait cavalier seul en termes de rassemblement populaire. Reste à confirmer dans les urnes non seulement pour valider la nouvelle constitution mais aussi pour poursuivre le processus de sortie de crise.