Dernier week-end de campagne avant le référendum malgache

C’est le dernier week-end avant le référendum constitutionnel malgache du mercredi 17 novembre 2010. Après les vives tensions de la semaine, et l’arrestation de plusieurs opposants, on pouvait craindre une journée chaude ce samedi 13 novembre 2010 dans la capitale. Finalement, les forces de l’ordre sont très vite intervenues, avant même les premiers débordements potentiels. Mais en cette fin de campagne électorale, c’est une nouvelle fois la tension qui a primé sur le débat.

Ce week-end à Antananarivo, la population aurait pu avoir à un large choix de concerts puisque les meetings politiques sont toujours animés par des artistes renommés.

Ce samedi, l’ancien Premier ministre Roindefo Monja devait tenir un rassemblement pour appeler au boycotte du référendum mais l’évènement a été annulé faute d’autorisation officielle mais aussi, selon lui, à cause de pressions multiples.

Pas échaudées par les arrestations de certains de ces leaders, les trois mouvances des anciens présidents comptaient faire leur traditionnelle réunion publique. Là aussi pour appeler au boycotte. Las, les forces de l’ordre les ont dispersées à coup de bombes lacrymogènes bien que les partisans aient été réunis sur un parking privé.

Et les partisans du non, alors ? Bien qu’ils aient, eux, le droit de faire campagne, ils n’en ont pas les moyens financiers et sont donc restés discrets.

Pour faire la fête ce samedi, il fallait donc mieux être à Tuléar dans le sud. Là, comme il le fait depuis plusieurs semaines, Andry Rajoelina est allé à la rencontre de la population de province lui promettant monts et merveilles et l’enjoignant à aller voter. Mais sans donner de consigne, puisque le président de la transition s’est engagé à ne pas faire campagne.

Pour le oui, il faut donc attendre ce dimanche. Des relais partiront des six arrondissements de la capitale et convergeront vers un stade où enfin on parlera du référendum.

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