Trois cent quarante-six membres désignés dans un Parlement, cela laisse de la place pour donner un siège à presque tout le monde.
Au Conseil supérieur, chambre haute de 90 personnalités, ce sont les soutiens historiques d’Andry Rajoelina, les anciens de la Haute Autorité de transition, qui sont les plus nombreux avec 25 membres.
Au Congrès, chambre basse composée de 256 personnalités, ce sont les derniers ralliés réunis dans l’espace de concertation politique qui se taillent la part du lion avec 62 membres.
Un Parlement « symbolique »
Mais ce qui donne du poids à ces institutions, ce sont surtout tous les autres, ceux qu’on peut assimiler aux anciens représentants des trois anciens présidents : le TIM de Marc Ravalomanana décroche un total de 73 sièges ; les proches d’Albert Zafy et de Didier Ratsiraka, 9 chacun.
Sauf que tous ceux-là ont été dénoncés par leurs mouvances initiales qui ne leur ont pas donné leur accord. L’opposition radicale reste à l’écart du processus, mais que représente-t-elle aujourd’hui avec toutes ces défections ?
De toute façon, pour beaucoup d’observateurs, la mise en place de ce Parlement reste essentiellement symbolique. Même s’il sera chargé de voter la loi de finances, de ratifier les ordonnances et de superviser l’action du gouvernement, on peut douter de son influence réelle.