Attendu depuis plusieurs semaines, la mise en place du Parlement de transition va devenir effective à partir de lundi 11 octobre. Ce jour là, les 256 membres du Congrès et les 90 membres du Conseil supérieur seront réunis pour la première fois.
La liste des personnes désignées n’est pas encore connue, mais on devrait y retrouver des représentants de tous les partis politiques signataires de l’accord du 13 août. Un grand fourre-tout qui pose certes des questions de logistique mais qui traduit une volonté d’ouverture à tous, sauf que l’opposition des trois mouvances refuse catégoriquement d’y être représentée, même si on en retrouvera certains qui ont choisi d’adhérer au processus, et donc d’abandonner leur camp initial.
La première mission de ce Parlement est d’adopter les mesures d’apaisement décidées lors de la Conférence nationale. Ensuite, même si l’on peut s’interroger sur leur poids réel et leur représentativité, puisqu’il ne s’agit pas d’élus, ces deux nouvelles institutions devront jouer pleinement leur rôle législatif avec des restrictions toutefois. Pendant la transition, aucune mesure de destitution du président Andry Rajoelina ni motion de censure à l’endroit du gouvernement ne pourront être prises.