Madagascar tient ses sessions plénières de la Conférence nationale

Les sessions plénières de la Conférence nationale ont débuté le 17 septembre 2010. Près de 2 000 personnes représentant 20 millions de Malgaches, vont pouvoir se prononcer sur les résolutions prises depuis le début de la semaine dans onze commissions, ce qui est fait pour deux d’entre elles : la communication et l'amnistie. Cette dernière a été choisie pour uniquement la période 2002-2008, soit sous la présidence de Marc Ravalomanana. Un processus qui semble toutefois avoir fonctionné.

«Quatorze, soixante-dix- huit…soixante-douze…». Ces chiffres sont d’abord ceux des différentes sections délimitées sous les grands haut-vents, suivis du nombre de personnes qui ont voté pour la résolution proposée. Les participants sont installés sur le parking du centre de conférence Divat, dont l’amphithéâtre était trop petit pour accueillir tout ce beau monde.

A chaque proposition, ils lèvent un bout de carton vert en signe d’assentiment. Et le responsable de chaque portion de ce quadrillage effectue un comptage à la main, avant d’aller rapporter les résultats aux organisateurs. Cela prend du temps, mais au moins, quasiment toutes les propositions ont été adoptées à une très large majorité. Un point sur le délit de presse a toutefois provoqué la fureur des journalistes. Ils ont alors déclenché un esclandre pour que la question soit revue, s’attirant les foudres des participants.

Dans l’ensemble, malgré le sentiment d’improvisation, le processus a pourtant plutôt fonctionné. Les problématiques avaient été fougueusement débattues dans la semaine, les votes n’ont pas réservé de surprises. Même le délicat sujet de l’amnistie est passé comme une lettre à la poste, élevant les anciens prisonniers politiques au rang de vedettes du jour.

Mais ce samedi 18 septembre 2010, deux gros morceaux sont au programme, la constitution et la gestion de la transition.

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