« Cette conférence était importante sur la forme, davantage que sur le fond », commentait un observateur à l’issue des débats. Le régime de transition a réussi à faire valider ces grandes options, et n’a pas été trop chahuté par les participants. Au final, rien de très inattendu. Andry Rajoelina devra nommer prochainement un Premier ministre issu des côtes, pour respecter l’équilibre régional.
Le calendrier électoral prévoyant un référendum constitutionnel dès novembre, puis des législatives et une présidentielle en 2011 est maintenu. Sans surprise non plus, on a voté pour un Etat unitaire, mais avec une grande place accordée à la décentralisation.
Une déchéance de fond envers l'administration de Marc Ravalomanana
Quelques points précis ont cependant retenu l’attention. Dictées par le patriotisme, davantage que par le pragmatisme, les résolutions concernant l’économie pourraient s’avérer difficiles à appliquer. Tous les maires et chefs de régions devront quant à eux être démis, ce qui traduit une déchéance de fond envers l’administration de Marc Ravalomanana.
L’ancien président en exil et dont les représentants ont boycotté la réunion semble d’ailleurs être l’un des grands perdants de ce processus qui avance sans lui. Mise-t-il sur un échec de cette réunion qui est loin d’être la première, même si elle est la plus large depuis le début de la crise ? On ne sait en effet pas comment les résolutions vont être concrètement mises en œuvre.