Cette fois, le président et son Premier ministre se divisent sur la nomination de plusieurs ambassadeurs. Le chef du gouvernement Morgan Tsvangirai demande aux Nations unies, à l’Union européenne, à l’Italie, à la Suisse, à la Suède et à l’Afrique du Sud, de ne pas reconnaître les ambassadeurs que Robert Mugabe veut mettre en place.
L’accord de partage du pouvoir adopté en 2009, prévoit un consensus au sein de la coalition avant toute nomination importante. Et c’est la deuxième fois, en l’espace de quelques jours, que cet accord est battu en brèche.
La dernière fois, Robert Mugabe a choisi tout seul là encore, dix gouverneurs provinciaux et cinq juges. Morgan Tsvangirai s’est alors dit « écœuré » par l’attitude du président. Il a parlé de trahison, et il lui a écrit pour lui demander de revenir à l’ordre constitutionnel tel que prévu dans l’accord de février 2009.
Mais pour le moment, Morgan Tsvangirai n’envisage pas de quitter le gouvernement. Il l’a encore redit le 11 octobre.