Jacob Zuma a déclaré que les parties avaient décidé d’un ensemble de mesures qui devraient permettre de débloquer la crise au Zimbabwe, sans donner plus de précision. Le président sud-africain a profité de son déplacement pour rencontrer le procureur général Johannes Tomana et le gouverneur de la Banque centrale Gideon Gono. Ils ont tous deux été nommés unilatéralement par Robert Mugabe et Morgan Tsvangirai réclame leur démission depuis des mois.
Selon une indiscrétion d’un diplomate sud-africain, le gouverneur de la Banque centrale serait maintenu, mais Johannes Tomana quitterait son poste de procureur.
Jacob Zuma a également rencontré Roy Bennett. Le trésorier du parti MDC (Mouvement pour le changement démocratique) de Tsvangirai est poursuivi pour terrorisme et il n’a toujours pas pris ses fonctions au ministère de l’Agriculture. L’abandon des poursuites visant Bennett est l’une des revendications principales de Tsvangirai, et Zuma estime visiblement que la requête est légitime et raisonnable.
Au delà des conflits pesant sur les personnes, Tsvangirai se plaint aussi de la lenteur des réformes censées ouvrir l’espace démocratique du Zimbabwe. Avant de regagner Pretoria, les conseillers de Zuma, s’ils ont fait état de progrès, ont reconnu que l’environnement actuel au Zimbabwe n’était pas propice à l’organisation d’élections.
Les équipes de négociateurs de Morgan Tsvangirai et du président Robert Mugabe se réuniront la semaine prochaine durant trois jours. Ils devront ensuite présenter leur rapport au président Zuma le 31 mars.