Sud-Soudan: pour Omar el-Béchir il n'y a «pas d'alternative à l'unité»

Le président Omar el-Béchir a prévenu ce mardi 12 octobre devant l'Assemblée nationale soudanaise qu'il n'accepterait « pas d'alternative à l'unité ». Le numéro un Soudanais a prononcé un discours musclé à trois mois du référendum d'autodétermination au Sud-Soudan. Parallèlement les négociations entre sudistes et nordistes qui se tenaient en Ethiopie quant au sort de la région pétrolifère d'Abyei ont échoué, ont reconnu les deux parties.

Il y a une semaine Salva Kiir le leader sudiste affirmait qu'il voterait pour l'indépendance du Sud, ce mardi 12 octobre Omar el-Béchir lui répond, en clamant haut et fort qu'il n'acceptera pas d'autre alternative que l'unité du Soudan.

Dans les discours, le divorce Nord Sud est déjà consommé avant même le référendum d'autodétermination qui sera organisé au Sud le 9 janvier 2011. A l'approche de l'échéance les positions se radicalisent et les discours se musclent, comme si les deux camps voulaient montrer à leur opinion qu'ils ne faiblissaient pas.

Mais les positions se radicalisent aussi autour de la table de négociation. Ainsi les pourparlers qui se tenaient à Addis-Abeba à propos du sort de la région pétrolifère d'Abyei sont dans l'impasse. Cette région au carrefour du Nord et du Sud doit voter pour son rattachement à l'une ou l'autre des deux grandes régions. Mais les sudistes accusent les nordistes de vouloir biaiser le scrutin en faire venir des populations nordistes.

Pour l'heure les analystes estiment que sans une répression internationale insistante, le processus politique pourrait être complètement bloqué et le référendum pourrait être repoussé. Perspective qui fait trembler la communauté internationale. Les dirigeants sudistes ont d'ores et déjà prévenu que si se scénario se réalisait, ils n'hésiteraient à proclamer unilatéralement leur indépendance.

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