La délégation du Conseil de sécurité présidée par l'Américaine Susan Rice, a bouclé une visite de quatre jours sans que l'on ne sache si elle a obtenu des garanties sur la tenue du référendum à la date prévue. Les diplomates eux-mêmes reconnaissent que le calendrier et les contraintes politiques sont extrêmement serrés mais qu'il est toujours réalisable d'organiser le scrutin le 9 janvier prochain.
La diplomatie internationale applique la méthode Coué pour y croire. En tous cas Le ministre des Affaires étrangères soudanais qui recevait le 9 octobre la délégation des Nations unies a averti qu'il restait de nombreuses questions à régler et qu'il n'accepterait aucune ingérence dans ce référendum, allusion aux déclarations des autorités politiques du Sud qui menacent d'organiser seules le scrutin sur l'indépendance si Khartoum continue de retarder le processus.
Preuve de la tension ambiante le 8 octobre à l'appel des autorités de Khartoum, 3 000 personnes se sont rassemblées pour manifester en faveur de l'unité.
Les quelques dizaines de sudistes venus eux chanter des slogans favorables à la sécession ont été brutalement dispersés à coups de poing et de matraques par la police anti-emeute. A l'approche du référendum l'inquiétude grandit et la communauté internationale craint plus que tout une reprise des hostilités.
A Juba le leader sudiste Salva Kiir a demandé à la délégation de l'ONU de déployer des casques bleus sur la frontière entre le Nord et le Sud avant le référendum.