Sud-Soudan : inquiétude de la communauté internationale avant le référendum de janvier prochain

La communauté internationale s'alarme des retards dans l'organisation du référendum sur l'indépendance du Sud-Soudan prévu le 9 janvier prochain. Une délégation des représentants des pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU est attendue à Khartoum la semaine prochaine. Aucune audience n'a été demandée au président Omar el-Béchir visé par un mandat d'arrêt de la Cour pénale Internationale.

Cette mission des ambassadeurs vise à encourager le Nord et le Sud à tout faire pour que le référendum se tienne dans les temps. Les émissaires réclament également aux Soudanais des garanties pour que la période de transition se déroule pacifiquement si le Sud choisi l'indépendance. Ce scénario plus que probable d'une partition du Soudan fait craindre le pire, c'est à dire la reprise des hostilités.

Que peut faire la communauté internationale ? Des spécialistes de la région estiment que le Nord qui va perdre beaucoup (les ressources pétrolières sont au Sud-Soudan), devrait obtenir des compensations. Sur la dette, par exemple, évaluée a plus de 30 milliards de dollars, des mesures de réduction voire d’effacement seraient un ballon d'oxygène pour Khartoum.

L'or noir est au Sud, mais il doit être évacué par le Nord. Les acteurs internationaux pourraient peser pour que l'accord de partage financier ne soit pas défavorable aux Nordistes. Autre question sensible, celle du statut d'Abyei. En 2008 un arbitrage intertional a défini la frontière, désormais limitée au domaine ancestral de la tribu sudiste des Dinkas.

La décision acceptée à l'époque, a été remise en cause par la tribu des Misseriya, des nomades arabes qui exigent de voter au référendum de janvier prochain. Là encore, la communauté internationale pourrait inciter les autorités politiques du Nord et du Sud-Soudan au compromis.

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