Washington s’inquiète d’un nouveau conflit au Soudan et multiplie les efforts diplomatiques

Alors que Khartoum et le Sud-Soudan sont parvenus à régler un litige sur les royalties du pétrole, les Etats-Unis s’inquiètent des risques de tension liés au pétrole en cas de partition du Soudan. La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, qualifie le référendum d'autodétermination du Sud, prévu en janvier, de bombe à retardement, tandis que le président américain, Barack Obama, s'investit en personne et annonce sa participation à une réunion sur le Soudan, le 24 septembre à l'ONU.

Que va t-il se passer quand l'inévitable se produira, quand le référendum aura eu lieu et que le Sud proclamera son indépendance ? C’est la question que pose Hillary Clinton inquiète du risque de voir éclater un nouveau conflit.

La préoccupation de la secrétaire d'Etat américaine et plus largement des Etats-Unis se traduit par des efforts diplomatiques tous azimuts. Scott Gration l'émissaire américain est parti jeudi 8 septembre 2010 pour Khartoum et Juba. Barack Obama participera lui à une réunion sur le Soudan le 24 septembre en marge de l'Assemblée générale de l'ONU. Sur ce dossier soudanais, les Etats-Unis ont sollicité l'appui de l'Union africaine, de l'Afrique du sud du Royaume-Uni et de la Norvège. Washington vient également de nommer un consul général à Juba au Sud-Soudan.

Ce qui inquiète les Etats-Unis, c'est en particulier les problèmes inévitables qui vont se poser en cas d'indépendance du Sud, à commencer par la répartition des revenus du pétrole. Sur ce sujet, un contentieux vient d'être résolu. Le Nord qui exporte le pétrole produit dans le pays vient d'accepter de payer au Sud sa quote-part en devises, et non plus en livres soudanaises. Un juste retour des choses mais néanmoins une bonne nouvelle pour Juba. L’économie sud-soudanaise repose à 90 % sur la vente de ses barils d'or noir.

 

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