Le président soudanais est assis au premier rang de la tribune d’honneur, dans le parc Uhuru de Nairobi, avec d’autres chefs d’Etat africains invités par le gouvernement kényan et non loin de lui Kofi Annan, ancien secrétaire général de l’ONU.
Si les médias kényans avaient révélé quelques noms de hautes personnalités qui devaient assister à la cérémonie de promulgation de la nouvelle constitution, celui d’Omar el-Béchir a été tenu bien secret jusqu’à la fin. Pour beaucoup c’est une surprise, d’autant que le chef d’Etat soudanais avait déjà été invité par le Kenya il y a quelques mois pour une autre cérémonie ; il avait alors jugé plus prudent d’envoyer des représentants.
Le Kenya est signataire du statut de Rome. Cependant, alors que le procureur Luis Moreno Ocampo se prépare à lancer des mandats d’arrêts contre certains hauts responsables kényans pour les violences de 2008, cette invitation est, pour certains analystes, une manière de signaler que la coopération tant de fois promises pour arrêter les suspects, pourrait se révéler plus difficile à obtenir. Pour un autre observateur, il s’agit également de tester la communauté internationale. Si aucune réaction ferme n’est exprimée, le Kenya pourrait alors y voir un blanc-seing pour ne pas coopérer.