Le président Béchir avait été invité par le Kenya à la cérémonie de promulgation de la nouvelle Constitution du pays, adoptée par référendum le 4 août dernier.
Ayant ratifié le statut de Rome, traité fondateur de la CPI, le Kenya était normalement dans l'obligation d'appréhender le président soudanais qui fait l'objet de deux mandats d'arrêt pour génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
Pour faire face à cette situation, les juges de la cour ont rendu deux décisions, demandant au Conseil de sécurité des Nations unies ainsi qu'à l'assemblée des Etats ayant ratifié le statut de Rome « de prendre toutes mesures adéquates » contre le Kenya et le Tchad où Omar el-Béchir a séjourné récemment.
Fadi el-Abdallah est l'un des porte-parole de la CPI :
A Nairobi, le directeur exécutif de la « Law Society of Kenya » a estimé que la présence du président soudanais sur le sol kényan, le jour même où était promulguée la nouvelle constitution, était choquante.
De son côté, la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a demandé à Nairobi de « respecter ses obligations » en arrêtant le président soudanais, Omar el-Béchir, sous le coup de deux mandats d'arrêt.
Dans un communiqué de la Maison Blanche, le président américain, Barack Obama, s'est déclaré « déçu » que le Kenya ait reçu le président soudanais, « au mépris des mandats d'arrêt de la Cour pénale internationale ».