En réalité, ce n’est pas le président de la province semi-autonome du Sud-Soudan en personne qui brandit cette menace mais plutôt le représentant de la Grande-Bretagne à l’ONU qui s’exprimait jeudi 7 octobre, devant les médias à Juba, à l’issue d’un entretien avec Salva Kiir.
Selon Mark Lyall Grant, cité par l’agence britannique Reuters, « s’il y a un retard, un retard politique provoqué par le Parti du congrès national (NCP), alors le Sud aura l’obligation d’organiser son propre référendum ».
De fait, la pression est énorme sur les électeurs au Sud-Soudan pour qu’ils votent en faveur de la sécession de cette vaste région pétrolière. Absolument partout : dans les églises, dans les ministères provinciaux, dans les casernes, dans les médias cette indépendance qui s’approche est décrite comme étant, dans ces régions fortement christianisées, un passage dangereux mais nécessaire vers la Terre promise.
Cette probable prise d’indépendance du Sud-Soudan en janvier 2011? risque surtout, selon la plupart des observateurs, de conduire à une relance des conflits armés dans cette région.