Areva intéressé par la RDC et son uranium

En pleine tourmente au Niger après l’enlèvement de plusieurs des ses collaborateurs, le géant français du nucléaire, Areva, continue de s’intéresser à l’Afrique. Durant le mois de septembre 2010, un négociateur d’Areva a effectué une brève et discrète visite à Kinshasa en République démocratique du Congo. La compagnie s’intéresserait notamment à un important gisement d’uranium situé dans le sud du pays.

Aussi bien du côté d’Areva que du ministère des Mines congolais, on en dit très peu sur cette rencontre entre le négociateur d’Areva, le Burkinabè Zephirin Diabré et le ministre des Mines Martin Kabwelulu.

En 2009, la patronne d’Areva, Anne Lauvergeon, était présente lors de la visite de Nicolas Sarkozy à Kinshasa. Elle avait alors décroché un premier contrat d’exploration.

La mine de Shinkolobwe, au sud du Katanga non loin de la Zambie n’est plus en exploitation industrielle depuis l’indépendance en 1960. Elle est officiellement fermée, mais depuis des années des rumeurs d’exploitation artisanale illégale défraient régulièrement la chronique autour de ce minerai très sensible.

Shinkilobwe restera dans l’histoire de la planète puisque pendant la Seconde Guerre mondiale, l’union minière du Haut-Katanga sous la colonie belge avait vendu 1 200 tonnes d’uranium aux Etats-Unis. Une partie de la cargaison avait servi à fabriquer les bombes d’Hiroshima et Nagasaki.

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