Paris espère «pouvoir entrer en contact» avec Aqmi

Le ministre français de la Défense Hervé Morin a déclaré jeudi 23 septembre que la France espérait « pouvoir entrer en contact avec al-Qaïda », ouvrant la porte à une forme de négociation avec les ravisseurs au Niger de sept personnes dont cinq Français.

Fin août 2010, le président Nicolas Sarkozy avait tenu un langage nouveau de fermeté, critiquant implicitement la libération négociée de deux otages espagnols. « La seule stratégie ne doit pas consister à payer des rançons et à accepter de libérer des prisonniers en échange de malheureux innocents », avait notamment déclaré le président français.

Aujourd'hui, alors qu'Aqmi a mis en garde la France contre toute opération visant à libérer les otages, Paris affirme de manière publique qu'« à ce stade » aucune intervention terrestre n'est envisagée. « Pour l'instant, notre souci, c'est de pouvoir entrer en contact avec al-Qaïda, d'avoir des revendications que nous n'avons pas », a déclaré jeudi le ministre français de la Défense Hervé Morin.

La France semble donc ouvrir, pour la première fois dans cette affaire, la porte à une forme de négociation avec les ravisseurs. Faut-il y voir une inflexion de la position de la France bien consciente de la complexité d'une action militaire pour libérer les otages d'autant qu'il y a de fortes chances aujourd'hui qu'ils ne soient plus retenus ensemble mais qu'ils aient été séparés. Ou bien est-ce un simple ajustement de langage destiné à montrer que la France qui vient de déployer des forces militaires sur place, n'a jamais été pour autant hostile à la discussion. Les 2 options sont ouvertes et Paris n'en écarte aucune.

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