Les portes du Conseil national de l’ANC sont restées hermétiquement closes. Derrière, loin des journalistes, les délégués ont commencé à débattre des questions épineuses.
La question du leadership et de la discipline au sein de l’organisation. Celle de l’enrichissement de certains membres de l’ANC. ( Le secrétaire général du parti, Gwede Mantashe ayant dénoncé dans son discours d’ouverture ceux qui prennent l’ANC pour une agence pour l’emploi.)
Autre question délicate, celle de la nationalisation des mines. Elle est réclamée à grand cri par la ligue des jeunes de l’ANC, mais elle est loin de faire l’unanimité. Mardi, devant la presse, Gwede Mantashe a souhaité que l’ANC élargisse le débat au rôle de l’Etat dans l’économie et que la situation des banques, par exemple, soit étudiée de plus près.
Enfin les délégués doivent discuter de la mise en place d’un tribunal des médias, un projet très controversé dans le pays. Les responsables de la presse y sont résolument opposés, comme les grandes associations de défense des droits de l’homme, ou encore des écrivains sud-africains de renom, de Nadine Gordimer à Coetzee ou André Brink.
En revanche au sein de l’ANC, la méfiance est totale à l’égard des journalistes et le projet devrait être bien accueilli.