Les milices shebab ne peuvent pas prendre la capitale tant que l’Amisom qui dispose plus de 6 000 d’hommes et d’une centaine de tanks s’y trouve. Cependant les miliciens islamistes contrôlent une grande partie de la capitale, Mogadiscio, grâce à une guérilla urbaine et d’infiltration dans les zones censées être contrôlées par le gouvernement.
Les quartiers se disputent au coup par coup, mètre par mètre entre les troupes du gouvernement de transition et les milices shebab. Les lignes de front actuelles principalement dans les quartiers situés autour de la Villa Somalia notamment Wardiglé et Bondiré n’ont guère évolué depuis un an.
Mais la véritable force qu’ont développée les shebab se situe en fait dans leurs attentats ciblés, de plus en plus nombreux, et efficaces : en septembre l’attaque au cœur du quartier général de l’Amisom près de l’aéroport, début décembre à l’intérieur de l’hôtel Chameau dans la quartier sud de Médina où se trouvaient des étudiants et plusieurs ministres, et surtout le premier attentat en dehors des frontières celui de Kampala en juillet dernier qui avait fait plus de 70 morts.
Depuis plus d’un an, les jihadistes étrangers ont pris un contrôle plus direct du commandement des opérations. Si des divisions persistent au sein des shebab, un système de commandement plus centralisé et plus hiérarchisé en fait un mouvement qui suit avec de plus en plus de succès les méthodes d’al-Qaïda.