« La MINUAD ne fait pas du tout son travail - il y a toujours des fusillades, des incendies, des gens tués et tout ce qu'elle fait, c'est regarder », accuse un haut responsable soudanais. Il est vrai que le gouvernement de Khartoum a toujours été hostile à la présence de cette force mise sur pied par les Nations unies et l'Union africaine.
Les relations entre autorités soudanaises et Minuad se sont encore plus dégradées depuis que la Cour pénale internationale a inculpé le président Omar el-Béchir de crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide.
Reconduite pour un nouveau mandat d'un an, le Conseil de sécurité des Nations unies incite la force à « faire le plein usage de ses capacités pour protéger les civils au Darfour » et garantir « un accès humanitaire sûr, en temps adéquat et sans entraves ».
Une mission que les 21 700 soldats et policiers de la paix auront bien du mal à remplir. D’ores et déjà, Khartoum affirme qu'ils n'auront droit à aucun égard comme le voudraient les usages diplomatiques. Leurs bagages seront désormais fouillés à l'aéroport.
Mais surtout, ils devront informer les autorités soudanaises de leurs déplacements, déplacements qui devront désormais se faire en coordination avec les forces soudanaises.
Pour en savoir plus: site Internet du Réseau francophone de recherche sur les opérations de maintien de la paix (ROP)