« Allons-nous nous asseoir et attendre qu’ils nous attaquent à nouveau ? ». Cette formule du vice-Premier ministre ougandais Eriya Kategaya résume l’état d’esprit de Kampala. L’Ouganda, qui fournit les deux tiers de la force africaine en Somalie, souhaite obtenir de l’Union africaine un nouveau mandat et surtout de nouvelles règles d’engagement. Passer d’un mandat de maintien de la paix à un mandat d’imposition de la paix.
Imposer la paix c’est faire parler la poudre, lancer l’offensive contre les shebabs. Les Ougandais sont même prêts à envoyer des renforts en Somalie. La situation à Mogadiscio va donc dominer ce sommet. C’est le souhait des responsables de l’Union africaine qui attendent que des mesures audacieuses soient adoptées pour combattre les shebabs.
Il y a deux « lignes rouges », souligne-t-on au sein de l’Union africaine. Il est hors de question que les shebabs prennent le pouvoir à Mogadiscio. Il est hors de question de négocier avec eux.
L’option militaire est donc privilégiée, des renforts sont attendus. Selon Jean Ping, le président de la Commission de l’Union africaine, la Guinée-Conakry serait prête à envoyer un bataillon. L’Igad (l’Autorité intergouvernementale pour le développement qui réunit six pays est-africains), les pays de la Corne de l’Afrique également. La force africaine pourrait aussi recevoir des hélicoptères de combat.