Un char bloque l’avenue, des mitrailleuses ont été installées sur les trottoirs. Des centaines de soldats et de policiers, armes au poing, surveillent le complexe hôtelier au bord du lac Victoria. C’est dans ce cap retranché que vont se retrouver tout à l’heure les ministres.
L’ordre du jour du Conseil, « la santé de la mère et de l’enfant africain » va être éclipsée par l’actualité et les questions politiques. L’actualité, avec bien entendu le terrorisme. L’Ouganda victime des terroristes somaliens compte sur ce sommet pour redéfinir le mandat de la force africaine déployée à Mogadiscio.
Kampala souhaite obtenir non seulement des renforts mais aussi la possibilité d’imposer la paix. En clair, avoir le droit de recourir à la force contre les shebabs somaliens.
L’avenir du Soudan va également dominer les travaux. C’est le dernier sommet avant l’organisation du referendum d’autodétermination au Sud-Soudan. La perspective de l’indépendance du Sud-Soudan inquiète de nombreux délégués.
Cette région de l’Afrique va rentrer dans une zone de turbulences, nous a confié un ministre. Enfin, dernier dossier et non des moindres à l’ordre du jour, la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies.
L’Afrique doit-elle obtenir deux sièges permanents avec droit de veto ou doit-elle accepter un compromis, une solution intermédiaire? La question est loin de faire l’unanimité. Les débats promettent d’être animés.