Attentats de Kampala : 2 kamikazes et un réseau local

Une semaine après le double attentat qui a fait près de 80 morts en Ouganda -et alors que Kampala accueille lundi 19 juillet des experts de l'Union africaine en prévision du sommet de chefs d'Etat à partir de dimanche 25 juillet- le chef de la police a fait le point sur l'enquête dimanche 18 juillet, à Kampala. Bilan : une vingtaine de personnes arrêtées en 7 jours d'enquête, dont des Pakistanais, et une tragédie attribuée non plus à 1 mais à 2 kamikazes.

Plus l'enquête progresse et plus la police ougandaise est convaincue que des kamikazes ont perpétré le double attentat de Kampala. La première attaque revendiquée par les shebabs hors du territoire somalien.

Sur les lieux des deux explosions qui ont tué des dizaines de fans de foot réunis devant la finale du Mondial dimanche 11 juillet, deux des corps retrouvés n'ont été identifiés et réclamés par personne . Ça ne peut pas être une coïncidence, soulignait dimanche 18 juillet le chef de la police ougandaise.

Il a aussi montré aux journalistes des portraits-robots de ces deux hommes : deux Africains, dont un visiblement originaire de la Corne de l'Afrique. Interpol les a diffusés dans la foulée, avec l'espoir que quelqu'un, quelque part dans le monde, les reconnaisse.

Dans une discothèque de Kampala, les enquêteurs ont par ailleurs retrouvé une ceinture d'explosifs qui, pour une raison inconnue, n'a pas explosé dimanche dernier.

Pour la police ougandaise, les kamikazes ont en tout cas dû agir avec le soutien d'un réseau local. « De toute évidence il y a eu collaboration entre les shebabs et quelques fous d'ici », dit le chef de la police.

Selon lui, plus de 20 suspects sont maintenant détenus et interrogés. Parmi eux : des Pakistanais qui tiennent un commerce avec des Ougandais en banlieue de Kampala.

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