Depuis le coup de tonnerre de mars 2009, l’OIM (Office international des migrations) avait repris les activités de Care au Darfour. Care, l'une des 13 ONG expulsées du Soudan avec quelques subtilités.
Ainsi, pour l'organisation Médecins sans frontières (MSF), seules les sections france et hollande ont dû partir. Les belges, suisses et espagnols sont restées. Un scénario similaire a été observé chez l’ONG française, Action contre la faim (ACF).
Et à Médecins sans frontières, on se souvient de ce départ brutal. Le Soudan avait accusé l'ONG de collaborer avec la Cour pénale internationale (CPI). Il avait saisi le matériel, et exigé le versement de l'équivalent de six mois de salaires pour l'ensemble du personnel.
Or MSF au Soudan à l'époque, c'était une quarantaine d'expatriés et près de 900 employés soudanais, sur 5 sites au Darfour. La plus grosse mission à travers le monde comme pour ACF.
Aujourd'hui, les sections fermées le sont restées, et les employés mis dans l'avion ne sont plus revenus, faute d'autorisation.
L'OIM, elle, dit n'avoir reçu aucune explication officielle sur les raisons de l'expulsion de ses deux cadres, et ne veut pas spéculer. Elle espère surtout pouvoir continuer à travailler avec ses 9 expatriés et 70 employés locaux chargés notamment de surveiller le retour des déplacés dans leur village d'origine.
Cette fois, c'est une agence représentant 127 gouvernements qui est visée.