Les procès-verbaux seront pré-imprimés avec le code du bureau de vote et de la circonscription pour empêcher les copies frauduleuses. Des téléphones portables seront distribués, et des téléphones satellitaires dans les zones sans réseau, avec un numéro de série pour permettre la transmission des résultats en temps réel et le comptage à la fois localement, mais aussi dans le centre national. Des écrans diffuseront ces résultats au fur et à mesure, le tout pour empêcher les manipulations nombreuses qui avaient eu lieu lors de l’élection de 2007.
Cependant, comme le souligne Patrick Mutahi, politologue, la technologie ne peut pas à elle seule révolutionner les mentalités : « C’est une très bonne initiative. Dans le processus manuel, le vote pouvait être manipulé très facilement. Mais le plus grand risque que ce soit au Kenya ou ailleurs, c’est le risque de piratage. Il faut rappeler que la technologie ne va pas éliminer du jour au lendemain les mauvaises pratiques liées à une élection. Des poursuites doivent être enclenchées. Si on ne change pas cette culture politique où l’on glorifie les politiciens qui incitent à la violence, on n’aura toujours pas de vote transparent et des élections justes et équitables ».
Ce système électronique doit équiper les 26 000 bureaux de vote du pays. Il a déjà été testé avec succès lors des élections partielles dans deux circonscriptions dans la province de Nyanza et la province côtière.