La guerre à Cabinda est terminée, c'est ce qu'ont annoncé le 9 juillet, N'zita Tiago, le leader historique du Flec et le chef du groupe dissident, Flec-Renovada. Le combat n'est plus viable, jugent les deux indépendantistes qui réclament des négociations.
« Nous demandons que les Angolais acceptent de s’asseoir autour d’une table avec les Cabindés, comme les Angolais eux-mêmes se sont assis autour d’une table, avant, avec les Portugais », a déclaré N'zita Tiago.
Cette proposition de dialogue, qui n'est pas la première, semble être bien accueillie par les autorités.
« Si les dirigeants du Flec veulent discuter avec le gouvernement, nous sommes ouverts », a affirmé le secrétaire d'Etat chargé des droits de l'homme. Il est le seul pour l'instant à s'être exprimé sur le sujet.
Du côté de l'opposition angolaise, le dialogue est inéluctable. Raoul Danda, député de l'UNITA (Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola ) à l'Assemblée nationale de Cabinda, salue la décision du Flec.
« Je pense que le dialogue est inévitable. Plus le temps passe, plus la situation devient insoutenable. Il faut que les gens soient convaincus qu'il est plus facile de dialoguer avec la bouche que Dieu nous a donnée, qu'avec les armes que les hommes ont inventé. »
N'zita Tiago le leader du Flec a déjà trouvé le lieu des futures négociations : le Portugal, ancien pays colonisateur.