Selon La Tribune de Genève, à quatre reprises les autorités suisses ont imaginé, voire préparé l'exfiltration de leurs deux ressortissants : Max Göldi et Rachid Hamdani. D'après le quotidien, une première tentative serait intervenue très tôt dans l'affaire, lorsque les deux hommes d’affaires étaient assignés à résidence dans leur ambassade à Tripoli. Le plan consistait à les faire embarquer secrètement dans l'avion de l'ambassadeur mais cette piste jugée trop risquée au regard du droit international a été abandonnée.
Puis en décembre 2008, une exfiltration aurait été préparée avec l'Algérie, mais l'action a été arrêtée après qu'Alger a demandé en contrepartie la livraison d'opposants politiques réfugiés en Suisse. Peu de temps après, en janvier 2009, Berne aurait tenté de faire sortir ses ressortissants par le Niger mais l'opération a échoué en raison d'une fuite algérienne.
Une exfiltration par la mer
La quatrième piste est peut être la plus rocambolesque. Elle a d'ailleurs été rapidement écartée. Par le biais d'une entreprise de sécurité privée, la Suisse aurait préparé une exfiltration par la mer, peut être à l'aide d'un sous-marin. La chef de la diplomatie helvétique n'a pas formellement démenti qu'une option militaire ait été envisagée pour libérer ses ressortissants. Selon elle, « dans une crise, on ne peut exclure aucune possibilité ».
Dans le pays, cette affaire a suscité d'autres développements. Un parti populiste local, le Mouvement citoyen genevois (MCG), a porté plainte vendredi 18 juin contre le leader libyen, Mouammar Kadhafi, pour enlèvement et séquestration des deux hommes d'affaires suisses retenus pendant plusieurs mois en Libye. Le leader du plus important parti suisse envisage de faire de même et pense également à saisir le Conseil de sécurité de l'ONU.