Vers une normalisation des relations entre la Suisse et la Libye

L’homme d’affaires suisse Max Göldi, retenu depuis près de deux ans en Libye, a été autorisé à quitter le pays. Sa libération avait été annoncée par la ministre suisse des Affaires étrangères en visite à Tripoli. Micheline Calmy-Rey a indiqué également la signature d'un plan pour régler la crise entre son pays et la Libye. Max Göldi avait été arrêté en 2008 en représailles à l'arrestation en Suisse d'Hannibal Kadhafi, le fils du président libyen, pour maltraitance envers son personnel domestique.

Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu

La Suisse soulagée sort enfin du bourbier dans lequel l’avait plongé l’arrestation voici deux ans du fils du colonel Kadhafi dans un palace de Genève. La libération de l’otage Max Göldi et son retour en Suisse prévu ce dimanche 13 juin encore ainsi que la signature d’un protocole de règlement du contentieux ouvre la voie à la normalisation des relations entre les deux pays.

L’Espagne et l’Allemagne se portant garants, l’accord paraphé à Tripoli prévoit qu’un tribunal international d’arbitrage sera chargé d’examiner les circonstances de l’arrestation manu militari d’Hannibal Kadhafi et de son épouse sur plainte de deux membres de leur personnel domestique tabassés à loisir.

Une nouvelle fois la Suisse a du présenter des excuses déplorant la publication dans la presse des photos d’identité judiciaire d’Hannibal Kadhafi prises lors de son arrestation.
Et prix du règlement, la Suisse a du verser un million et demi de dollars de compensation à Hannibal Kadhafi. Berne espère ainsi avoir mis un terme à un litige qui empoisonnait aussi la vie nationale.

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