Le dossier Hannibal Kadhafi a connu de tels rebondissements depuis 2008 que tant que Max Göldi n'aura pas quitté la Libye, rien ne sera encore sûr. Cependant depuis sa remise en liberté jeudi, sa famille et son entourage veulent y croire.
« Il a pu sortir de sa prison dans laquelle il était détenu à Tripoli pendant près de trois mois et demi. Il a donc été libéré un peu avant le terme de ses quatre mois auxquels il avait été condamné et qu’il avait donc commencé à purger le 22 février dernier, affirme Manon Schick, porte-parole d'Amnesty International Suisse. Sa famille a pu avoir un contact avec lui. Il va bien, il est en bonne santé, et il a pu récupérer aujourd’hui son passeport suisse. Il manque encore le visa de sortie pour pouvoir quitter définitivement la Libye ».
Selon son avocat libyen, Max Göldi devrait obtenir ce visa de sortie, demain, dimanche 13 juin. Toutefois d'après la presse helvétique, la Libye exige avant de le laisser partir la mise en place d'un tribunal chargé de juger l'arrestation d'Hannibal Kadhafi.
Selon un communiqué officiel du ministère des Affaires étrangères suisse, la ministre Micheline Calmy-Rey devait se rendre ce samedi soir à Madrid pour aborder ce dossier avec son homologue espagnol, l'Espagne assurant la présidence de l'Union européenne. Les deux ministres étaient par ailleurs annoncés aussi dans la soirée de ce samedi à Tripoli.
Max Göldi est selon Manon Schick une «victime collatérale» de ce dossier politico-judiciaire. Déjà l'an passé en septembre, alors que son retour en Suisse était annoncé, seules ses valises avaient pris l'avion !