Ne pas passer du rêve au cauchemar en un mois et demi, voilà tout ce que souhaite le Burkina Faso à l’heure de recevoir le Niger à Ouagadougou. Le 10 février dernier, les Etalons disputaient face au Nigeria (défaite 1-0) leur première finale de Coupe d’Afrique des nations après avoir surpris tout le monde en éliminant successivement la Zambie, tenante du titre, le Togo et le Ghana. Ce samedi 23 mars, pourtant, les joueurs de Paul Put vont devoir se battre pour garder un espoir de qualifications pour la Coupe du monde 2014.
Après deux journées, les Burkinabè sont en effet derniers du groupe E de la zone Afrique avec aucun point. Ils avaient pourtant fait match nul contre le Congo (0-0) le 2 juin dernier avant que la Fifa ne leur donne match perdu pour avoir aligné Hervé Zengue, un Camerounais naturalisé burkinabè qui ne répondait pas aux critères de l’institution. Le classement du groupe s’en trouve chamboulé, d’autant plus que le Mena du Niger, qui aurait pu aborder la rencontre de ce samedi à égalité avec le Burkina après son match nul (0-0) contre le Gabon, s’est également vu attribuer la victoire par la Fifa, pour la même raison.
Gagner pour le public
En cas de défaite ce week-end, combinée à une victoire du Congo face au Gabon, le Burkina Faso dirait donc presque sûrement adieu à la première place qualificative pour le dernier tour des éliminatoires, avec neuf points à rattraper en… trois matches. Et pas question pour les Etalons de se rassurer en se remémorant le récent tournoi continental, lors duquel le Niger a fait pâle figure, éliminé dès la phase de poules sans inscrire un seul but. « La Coupe d’Afrique des nations a été une belle espérance mais je mets déjà ça dans le passé, confirme Djakaridja Koné. Je suis plus concentré sur les éliminatoires de la Coupe du monde, qui sont quelque chose de spécial parce que notre pays n’a jamais participé à cette compétition, et on est vraiment conscient que c’est quelque chose qui peut provoquer un déclic pour la nation. »
Le sélectionneur belge des Etalons n’a pas non plus l’intention de sous-estimer son adversaire du jour. « Le Niger est une équipe physiquement forte et bien organisée, juge Paul Put. Ils vont tout faire pour fermer le jeu ici. On va tout faire pour attaquer avec beaucoup d’intelligence. On va être patient, mais de toute façon j’ai un bon sentiment, les joueurs vont prendre le match au sérieux. On va faire la même chose qu’en Afrique du Sud et on verra. » Et s’il y a bien un point de la dernière CAN que veulent retenir les joueurs, c’est le soutien des joueurs burkinabè, dans lequel ils veulent puiser leur inspiration. « On est conscients de l’accueil de notre public après la CAN, donc un bon résultat samedi sera un grand remerciement pour eux, assure Djakaridja Koné. On va se défoncer et j’espère que le dieu de la victoire sera avec nous. »