Dans ce CHAN 2011, il y a les équipes venues aguerrir des joueurs inexpérimentés et celles venues pour gagner avec un groupe plus mature. Et puis, il y a celles qui comme l’Algérie veulent allier préparation de l’avenir et victoire finale au Soudan.
Les Fennecs ont franchi le premier tour du Championnat d’Afrique des nations sans encombres mais sans convaincre pleinement. Leur bilan : une victoire 2-0 contre un Ouganda réduit à neuf contre onze, un match nul 2-2 contre des Gabonais réduits à dix contre onze et un match nul arrangeant contre le pays hôte, le Soudan (0-0).
Ce devrait être une autre histoire face à l’Afrique du Sud en quarts de finale, ce 18 février à Khartoum. Les Bafana bafana ont survolé le groupe B avec trois victoires en trois matches, six buts marqués et deux encaissés. C’est une surprise venant d’une équipe composée de seconds couteaux issus de la Premier soccer league.
Des Sud-Africains « inconnus au bataillon »
Abdelhak Benchikha, le sélectionneur algérien, admet d’ailleurs ne pas bien connaître son futur adversaire : « On a des informations superficielles sur cette équipe. On a essayé de décortiquer un peu leur jeu. […] Ses joueurs, comme la plupart de ceux qui participent à ce tournoi, sont inconnus au bataillon au rang international. Du coup, ils veulent faire valoir leurs qualités. […] Les Sud-Africains sont très athlétiques, bons dans les duels et dotés d’une assez bonne attaque. »
Simon Ngomane, le sélectionneur sud-africain, semble plus au fait des caractéristiques adverses comme il l’affirme sur le site de sa Fédération : « Nous avons observé l’Algérie lors de son match face au Soudan et nous sommes procurés les cassettes de ses rencontres précédentes. Cette équipe a de très bons joueurs et elle est très compétitive. Nous devrons composer avec leur conception très défensive du jeu. Ils sont bien en place tactiquement et très travailleurs sur le terrain. On ne pourra pas se relâcher car il faudra être bons en permanence et utiliser notre vitesse pour punir leurs erreurs. »
Abdelhak Benchikha aussi est confiant. Surtout en ses joueurs. Moins dans le jeu de son équipe qui reste à améliorer : « On veut plus de percussion en attaque et davantage d’application sur les balles arrêtées. Ce sont deux aspects que nous sommes en train de travailler. […] On peut faire beaucoup mieux qu’au premier tour. » Face à cette Afrique du Sud là, ce sera sans doute une nécessité.
De notre envoyé spécial à Khartoum