Les Pays-Bas retrouvent la finale de la Coupe du monde

Les Pays-Bas se sont qualifiés pour la troisième finale de Coupe du monde de leur histoire en battant l’Uruguay 3-2, ce mardi 6 juillet au Cap. La victoire des Oranje a été longue à se dessiner face à une Celeste qui n’a jamais abdiqué, à l’image de son leader Diego Forlan. Le 11 juillet, les Néerlandais affronteront l’Allemagne ou l’Espagne à Johannesburg.

De notre envoyé spécial au Cap

Des Néerlandais redoutables sur tout le front de l’attaque et des Uruguayens combatifs jusqu’à la dernière seconde, la première demi-finale de cette Coupe du monde 2010 a été d’une certaine manière conforme à ce que l’on en attendait. D’une certaine manière seulement car il y a vraiment eu match entre des Oranjes donnés largement favoris et des Charruas qui ont prouvé, tout au long de la rencontre, que leur place dans le dernier carré n’était finalement pas usurpée. Malheureusement pour eux, ils n’avaient qu’un seul Diego Forlan à opposer au Big Four hollandais qui s’est même transformé en Big Five, tout de suite après la pause.

But de rêve pour Van Bronckhorst

Comme prévu, les Néerlandais, archi-favoris, étaient les premiers en action. Arjen Robben laissait Martin Caceres sur place côté droit et son centre était repoussé par le gardien Fernando Muslera sur Dirk Kuyt dont le tir du gauche passait juste au-dessus (4e). Faute de pouvoir s’approcher de la surface orange, Maxi Pereira tentait un lob de 50 mètres voyant Stekelenburg avancé…. On ne sait jamais. Durant le premier quart d’heure, la Celeste peinait quand même pour franchir la ligne médiane alors que les Pays-Bas faisaient le jeu comme prévu, trouvant facilement des espaces libres sur les ailes.

Passée leur laborieuse entame, les Charruas trouvaient un peu d’air et la défense oranje devait rester vigilante face aux combinaisons entre Diego Forlan et Edinson Cavani, le remplaçant de Luis Suarez, suspendu. La domination néerlandaise de la première moitié de mi-temps n’allait pourtant pas tarder à se concrétiser. Après un bel échange de passes parti de l’arrière alors que Kuyt et Robben avaient permuté, la balle parvenait à Giovanni Van Bronckhorst sur le flanc gauche. Le capitaine néerlandais profitait du décalage et décochait une puissante frappe du gauche de plus de 30 m. Comme dans un rêve, le ballon allait mourir dans la lucarne opposée, Muslera était battu, quel but ! 1-0 pour les Pays-Bas (18e).

Sneijder n’était pas loin de doubler la mise de la tête sur un corner de Robben (20e) et Van Persie aurait à son tour une occasion autour de la demi-heure mais, peu à peu, les Pays-Bas s’endormaient sur leurs lauriers, laissant de plus en plus d’initiatives à leurs adversaires. Et sur une action déjà vue dans ce Mondial, Forlan héritait d’un ballon à 40 m des buts. En deux crochets, il s’ouvrait un angle de tir et armait son pied gauche. Stekelenburg ne pouvait qu’effleurer la balle qui se logeait sous la barre, 1-1 (41e). Dans l’esprit, les Uruguayens avaient mérité l’égalisation.

Du Big Four au Big Five

La seconde période démarrait par le remplacement de Demy De Zeeuw, touché au visage dans un choc à la 27e mn, par Rafael Van der Vaart, le cinquième Beatles de l’orchestre orange. Les Pays-Bas tardaient néanmoins à emballer la rencontre et les Uruguayens continuaient à se montrer pressants par l’intermédiaire d’un Diego Forlan toujours à l’affût du moindre ballon. Et puis soudain, la partie basculait. Après un échange entre Van der Vaart et Robben, Van Persie héritait du cuir aux abords de la surface et créait le décalage pour Sneijder et Kuyt.

Le premier était le plus prompt et décochait une frappe enroulée qui trouvait le petit filet opposé. Encore un but de grande classe, 2-1 pour les Pays-Bas, le cinquième but du Mondial pour le joueur de l’Inter Milan (70e). Cette fois, les hommes de Bert van Marwijk retenaient la leçon et plaçaient un nouveau coup d’accélérateur par Kuyt côté gauche. L’attaquant de Liverpool adressait un centre parfaitement dosé pour Robben dont la tête décroisée au ras du poteau laissait Muslera sans réaction, 3-1 au tableau d'affichage (73e). En trois minutes, les Néerlandais avaient creusé l’écart. Le joueur du Bayern Munich avait ensuite plusieurs occasion de corser l’addition mais les Uruguayens refusaient de lâcher prise.

Sur un coup franc rapidement joué côté droit, Walter Gargano servait Maxi Pereira dont le tir enroulé du gauche ne laissait aucune chance à Stekelenburg (90e+2).

Revenu à 3-2, l’Uruguay pouvait encore y croire ! Vaillants jusqu’à la dernière seconde, le Monégasque Diego Pérez et ses compatriotes tentaient le tout pour le tout, expédiant sur de longs ballons devant la cage de Stekelenburg. Mais la digue batave tenait bon. Trente-deux ans après Buenos Aires, les Pays-Bas sont à nouveau en finale. Riche de cinq buts plus beaux les uns que les autres, la demi-finale du Cap restera dans les mémoires. Décidément, ce Mondial 2010 nous garde le meilleur pour la fin.

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