La presse sud-africaine se paie les Bleus

L'Afrique du Sud a vécu ce week-end au rythme des vicissitudes de l'équipe de France. La presse de ce lundi titre sur les rocambolesques et pathétiques aventures des Bleus en Coupe du monde. Et y voit une manière d'espérance pour l'équipe locale, prochain adversaire des joueurs de Raymond Domenech. Extraits...

De notre envoyé spécial à Johannesburg, 

« Révolution française » : le titre du Times du Johannesburg du lundi 21 juin ne célèbre pas la fête nationale de la France avec trois semaines d’avance. C’est l’affaire Anelka et la fronde de l’équipe de France qui attire en effet les unes des journaux sud-africains du jour. « L’équipe refuse de s’entraîner par solidarité avec son attaquant exclu », écrit ainsi l’éditorialiste du Times.

Le Star de Johannesburg préfère titrer sur l’opportunité que cette « révolution » offre aux Bafana Bafana, adversaires des Bleus, demain après-midi à Bloemfontein, dans le match de la dernière chance pour les deux sélections : « La fronde française donne de l’espoir à l’Afrique du Sud. »

Les journaux sud-africains se délectent ce matin des développements à répétition qui ont marqué le week-end, du côté de Knysna, lieu de résidence de l’équipe de France : de l’altercation Evra-Duverne (préparateur physique des Bleus), à la démission de Jean-Louis Valentin (directeur général de la FFF), en passant par la lecture du communiqué des joueurs par le sélectionneur Raymond Domenech ou la recherche du « traître », rien n’est passé sous silence. « La campagne de la France en Coupe du monde tombe dans le désarroi », juge le Star, qui parle de « chaos » et reprend presque textuellement les paroles ordurières attribuées à Nicolas Anelka, à l'origine de toute l'affaire. Et le journal de conclure en citant Yusuf Abramjee, responsable de Primedia, un des plus grands groupes publicitaires sud-africains, impliqué auprès des Bafana Bafana : « En sport, on gagne ou on perd, mais le plus important est d’unir la nation et de faire vivre l’esprit collectif. » Tout le contraire du triste spectacle offert par la France…


 

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