Mondial : l'affaire Anelka enflamme la presse française

Exclu de l'équipe de France pour avoir insulté son sélectionneur Raymond Domenech à la mi-temps du match perdu le 17 juin contre le Mexique, Nicolas Anelka a dû quitter l’Afrique du Sud. La polémique continue d'enfler autour de ce qu’on appelle l'affaire Anelka, une affaire qui secoue le football français et dont la presse se fait largement l'écho.

L’attaquant français exclu le 19 juin après ses insultes contre Raymond Domenech déclenche un séisme. Pour Le journal du Dimanche, « l’affaire Anelka ravage le foot français ».

Le Parisien publie une simple photo du joueur de Chelsea avec ce commentaire : «Viré ! », et donne le récit du « dernier dérapage d’un enfant terrible » dont le parcours chaotique est entaché par plusieurs affaires déjà.

Anelka qui pour France-Soir a reconnu avoir eu « une discussion houleuse avec son entraîneur » mais « dans le secret du vestiaire ». Cependant, « il accepte la sanction ».

L’Equipe s’étonne des réactions. Patrice Evra le capitaine insistant sur la fuite, demandant que l’on cherche « le traître », Jean-Pierre Escalettes le président de la Fédération française cherchant, lui, à minimiser les choses. Pour le journal du sport, tout cela est « surréaliste ».

Le philosophe Alain Finkielkraut raconte pour sa part dans Le journal du Dimanche que lorsqu’il a lu, en toutes lettres l’agression verbale de Nicolas Anelka contre son sélectionneur, il a été « atterré mais pas étonné ». Pour Finkielkraut, à la différence des autres équipes nationales, les joueurs de la nôtre, la française, refuse d’incarner leur nation « en sales gosses boudeurs et trop riches qu’ils sont ». Ce qui est arrivé à Domenech qui ne sait pas s’imposer, dit-il : « C’est le lot quotidien des éducateurs et des profs dans les cités sensibles. Cette équipe ne représente pas la France, elle en est le miroir terrible. »

Partager :