L’attaquant français exclu le 19 juin après ses insultes contre Raymond Domenech déclenche un séisme. Pour Le journal du Dimanche, « l’affaire Anelka ravage le foot français ».
Le Parisien publie une simple photo du joueur de Chelsea avec ce commentaire : «Viré ! », et donne le récit du « dernier dérapage d’un enfant terrible » dont le parcours chaotique est entaché par plusieurs affaires déjà.
Anelka qui pour France-Soir a reconnu avoir eu « une discussion houleuse avec son entraîneur » mais « dans le secret du vestiaire ». Cependant, « il accepte la sanction ».
L’Equipe s’étonne des réactions. Patrice Evra le capitaine insistant sur la fuite, demandant que l’on cherche « le traître », Jean-Pierre Escalettes le président de la Fédération française cherchant, lui, à minimiser les choses. Pour le journal du sport, tout cela est « surréaliste ».
Le philosophe Alain Finkielkraut raconte pour sa part dans Le journal du Dimanche que lorsqu’il a lu, en toutes lettres l’agression verbale de Nicolas Anelka contre son sélectionneur, il a été « atterré mais pas étonné ». Pour Finkielkraut, à la différence des autres équipes nationales, les joueurs de la nôtre, la française, refuse d’incarner leur nation « en sales gosses boudeurs et trop riches qu’ils sont ». Ce qui est arrivé à Domenech qui ne sait pas s’imposer, dit-il : « C’est le lot quotidien des éducateurs et des profs dans les cités sensibles. Cette équipe ne représente pas la France, elle en est le miroir terrible. »