En Afrique et en Orient

Dès le 7 août 1914, des forces franco-britanniques s’attaquent aux colonies allemandes du Togo et du Cameroun. Si au Togo, 1 000 tirailleurs viennent rapidement à bout de l’ennemi, au Cameroun, il faut attendre février 1916 pour que les Allemands cèdent. Les opérations, qui nécessitent plus de onze compagnies de Sénégalais et des éléments d’artillerie, leur coûtent 340 tués et 620 blessés.

Un corps expéditionnaire allié tente de prendre le contrôle du détroit du Bosphore en débarquant aux Dardanelles en avril 1915. Sept premiers bataillons sénégalais s’y trouvent amalgamés au sein de régiments d’infanterie coloniale. À Kumkale, ils mènent l’assaut pour protéger le débarquement des troupes et subissent de lourdes pertes.

Aux Dardanelles, près de 10 000 tirailleurs se succèdent, soumis à un feu permanent et à des conditions climatiques extrêmes. En septembre, on les relève pour les acheminer vers le front de Macédoine. De 1916 à 1918, 18 000 tirailleurs servent sur ce nouveau front des Balkans, souvent employés aux tâches les plus pénibles et subissant les rigueurs du climat et le manque de ravitaillement. 8 000 furent tués, blessés, malades ou portés disparus.


Article rédigé en 2010 à l'occasion d'un dossier spécial sur l'histoire des tirailleurs dans le deux guerres mondiales.

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