Le « Lab » est une extension de l’Institut culturel de Google. Cette plateforme web créée en 2011 à Paris, a permis de développer des technologies assurant la mise en ligne du contenu de 400 musées et autres institutions culturelles dans 50 pays.
Le nouveau « Lab » dispose d’une adresse et d’un atelier équipé des dernières technologies expérimentales qui aident à la création artistique : un écran géant interactif destiné au prototypage des œuvres, une station de capture et d’impression en 3D, et le système « Art camera » qui permet de réaliser des images en ultra-haute définition ou « gigapixels ». Par ailleurs, un programme de résidence au « Lab » offre aux jeunes artistes du monde entier, une utilisation pendant trois mois, de tous les équipements disponibles sur place.
Filippetti refuse de « servir de caution »
Mais l’inauguration du « Lab » de l’Institut culturel de Google a été boudée hier, mardi, par la ministre française de la Culture, Aurélie Filippetti. Elle n’a pas voulu « servir de caution » à l’entreprise américaine et souhaite d’abord que « Google s'engage plus résolument sur plusieurs sujets comme l'équité fiscale, la protection des données personnelles, la protection de la diversité culturelle ainsi que la lutte contre le piratage ».
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Sur le site de Public Sénat, le vice-président de Google, Vint Cerf, s’est dit « très déçu » par ce boycottage intempestif : « Je suis très déçu qu'elle ne vienne pas parce que nous avions beaucoup de choses à lui montrer, a-t-il indiqué. Ce n'est pas une question politique, c'est une question culturelle. C'est la reconnaissance d'une culture mondiale afin de la rendre accessible. Explorer la technologie et la façon dont elle agit sur l'art et sur la science. J'espère que nous aurons l'occasion de lui montrer ce qu'on peut faire et de partager notre ambition pour ce centre culturel ».
C’est finalement Fleur Pellerin, la ministre déléguée à l'Economie numérique qui s’est rendue à la cérémonie d’inauguration. Mais l'histoire fait déjà le buzz sur la Toile. L’objectif de Google de faire du « Lab » un lieu où tous les acteurs de la culture et des technologies puissent se rencontrer sereinement est un peu raté.
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