Avec notre correspondant à Rio de Janeiro, François Cardona
La terre battue s’est transformée en boue. A certains endroits, les ouvriers ont de l’eau jusqu’aux mollets. Le site est inondé. Impraticable. Situé à une quarantaine de kilomètres de Rio de Janeiro, le campus Fidei, à Guaratiba, était pourtant prêt à recevoir plus d’un million et demi de pèlerins tout le week-end.
Avec son immense scène, sa croix haute de plus de trente mètres de haut, ses milliers de toilettes, ses réfectoires et son hôpital de campagne… depuis deux mois, des centaines d’ouvriers travaillaient à sa construction.
Mais le site, grand comme plus de cent cinquante terrains de football, était en terre battue. Il n’a pas résisté aux pluies tropicales pourtant prévisibles durant l’hiver, ici, dans l’hémisphère sud.
Le Vatican a donc décidé de transférer l’événement sur la plage de Copacabana où rien n’est pour le moment organisé pour loger et nourrir les jeunes pèlerins. Le comité organisateur leur demande donc de ne pas rester dormir sur le sable samedi soir, après la veillée en présence du pape, comme cela était prévu sur le Campus Fidei, mais de rentrer chez eux. Ils seront ensuite invités à revenir à Copacabana dimanche matin pour assister à la messe d’envoi, célébrée par le pape, en présence de plusieurs chefs d’Etats latino-américains.