Le premier grand objectif de la saison de Thibaut Pinot est là. Le coureur français a fait du Tour d’Italie l’un de ses objectifs principaux. Au pied du podium et une victoire dans la poche l’an passé, Thibaut Pinot sait que le Giro peut lui convenir et lui sourire. « C'est une aventure qui m'a plu. J'avais l'habitude du Tour, mais j'ai compris tout de suite que le Giro me conviendrait très bien. Je me sens plus à mon aise. C'est moins la folie, c'est moins gigantesque. Le Giro se rapproche davantage des autres courses », dit-il aujourd’hui.
En confiance après sa victoire au Tour des Alpes
En janvier dernier lors de la présentation de son équipe, il avait exactement le même discours. La différence : il est en forme et vient de remporter le Tour des Alpes devant l’Italien Domenico Pozzovivo et le Colombien Miguel Ángel López. Le Britannique Chistopher Froome, son principal rival pour les trois semaines italiennes termine au pied du podium.
« Le Tour des Alpes, c’était un bon test pour lui. Il est revenu avec une belle victoire et de la confiance avant d’attaquer le Giro », confirme son frère et entraîneur Julien Pinot à RFI. Il ajoute : « Il voulait retourner en Italie, il aime l’ambiance. Depuis toujours il a un bon "feeling" et il adore le charme des villes italiennes. Il a maintenant l’expérience pour gérer les moments difficiles. »
Une concurrence redoutable
Le Tour d’Italie semble être taillé pour Pinot. « Dans le Giro, il n'y a pas de pavés... Dès la sixième étape, on arrive à l'Etna, indique le coureur de la formation Groupama-FDJ. Sur le Tour de France, il faudra attendre dix jours. Du coup, le peloton est moins nerveux sur le Giro, il y a beaucoup moins de tension. Et, comme les routes sont plus sinueuses, le peloton est plus souvent en file indienne. Quand tu es costaud, c'est plus facile d'être devant. »
L’édition 2018 propose six arrivées au sommet et moins de contre-la-montre. De quoi l’avantager à condition de ne pas avoir de jour-sans. Pourtant, avec le nombre de grimpeurs au départ, comme Esteban Chaves, Simon Yates, Domenico Pozzovivo, Fabio Aru ou encore Chris Froome, le plateau risque d’être relevé. Sans compter sur Miguel Ángel López (Huitième de la Vuelta l'an passé) que Thibaut Pinot voit comme un grand rival : « Quand il est à 100 %, il est peut être le meilleur du monde. »
« L'objectif, c'est le podium », annonce Sébastien Joly, le directeur sportif de l’équipe Groupama-FDJ. Tous les coéquipiers de Thibaut Pinot seront entièrement dévoués à sa cause.
Les principales difficultés de l’édition 2018
6e étape (Etna) : Etna (1736 m d'altitude) - 15 km à 6,5 %. 1re catégorie
8e étape (Montevergine di Mercogliano) : Montevergine (1260 m) - 17,1 km à 5 %. 2e cat
9e étape (Gran Sasso) : Roccaraso (1252 m) - 6,9 km à 6,5 %. 2e cat, Calascio (1190 m) - 13,5 km à 6 % 2e cat, Gran Sasso d'Italia (Campo Imperatore, 2135 m) - 26,5 km à 3,9 % 1re cat
10e étape (Gualdo Tadino) : Fonte della Creta (1254 m) - 15,7 km à 5,8 % 2e cat.
14e étape (Monte Zoncolan) : Passo Duron (1069 m) - 4,4 km à 9,6 % 2e cat, Monte Zoncolan (1730 m) - 10,1 km à 11,9 %. 1re cat
15e étape (Sappada) : Passo Tre Croci (1805 m) - 7,9 km à 7,3 % 2e cat, Passo di Sant'Antonio (1470 m) - 8,3 km à 7,5 % 2e cat, Costalissoio (1300 m) - 3,8 km à 8,8 % 2e cat
18e étape (Pratonevoso) : Pratonevoso (1607 m) - 13,9 km à 6,9 % 1re cat
19e étape (Bardonecchia) : Colle del Lys (1311 m): 13,8 km à 4,3 %. 2e cat. Colle delle Finestre (2178 m): 18,5 km à 9,2 %. Cima Coppi. Bardonecchia (Jafferau, 1908 m): 7,2 km à 9,1 %. 1re cat.
20e étape (Cervinia) : Col Tsecore (1623 m): 16 km à 7,7 %. 1re cat. Col Saint-Pantaléon (1664 m) 16,5 km à 7,2 %. 1re cat. Cervinia (2001 m): 18,2 km à 5,3 %. 1re cat.