De notre envoyé spécial,
Steve Cummings s’est encore illustré sur le Tour de France, à l’occasion d’une arrivée inédite au lac de Payolle, qui marquait l’entrée dans les Pyrénées. L’ancien pistard a faussé compagnie à ses quatre compagnons d'échappée, dont Vincenzo Nibali (Astana), pour s'en aller gagner en solitaire.
Cummings savoure...
« C’est la plus grande course du monde et je savoure », dit simplement celui qui n’a pas été retenu pour les Jeux olympiques. Cummings efface un peu sa déception de ne pas voir Rio en août prochain. Le Britannique, qui avait remporté la 14e étape à Mende devant Thibaut Pinot et Romain Bardet l’an dernier, a eu la chance de passer la flamme rouge (dernier kilomètre) sans encombre.
En effet, l’arche qui annonce les mille derniers mètres s’est dégonflée et a provoqué des incidents au passage d’une grande partie du peloton et le Britannique Adam Yates est tombé. Il termine sa journée avec points de suture au menton.
...Thibaut Pinot en difficulté !
Pour ce premier chapitre pyrénéen, aucun des favoris n’a lancé les hostilités dans le col de l’Aspin, seule grande difficulté du jour. En revanche, le Français Thibaut Pinot a été distancé dans cette dernière montée. « C’est du gâchis. Mon objectif est mort. On verra demain. Mais si c’est comme aujourd’hui... », avoue Thibaut Pinot, très abattu.
« Il y a un souci avec lui et je ne sais pas lequel, raconte sur la ligne d’arrivée son directeur sportif, Marc Madiot. Il n’est pas opérationnel et il est en dessous de ce qu’il a fait toute la saison. On va essayer de savoir ce qu'il s’est passé avant de penser aux deux prochaines étapes ». Le champion de France du contre-la-montre et vainqueur du Critérium international va-t-il revivre le même Tour que l’an dernier ? Il avait lâché l’idée de faire un bon classement au général et avait fini par viser une victoire d’étape, la vingtième à l’Alpe d’Huez.
Greg Van Avermaet (BMC), qui figurait dans le groupe de tête jusqu’au pied de l’Aspin, a fini intercalé et a conforté son Maillot jaune. Un très bon jour pour celui qui n’est pas un très grand grimpeur et qui pourrait souffrir dès demain (samedi 9 juillet) lors de la 8e étape qui conduira le peloton à Bagnères-de-Luchon et proposera un copieux programme montagnard avec notamment le col du Tourmalet. « Je ne suis pas certain d’être encore en jaune demain soir. Mais cela valait la peine de tenter de le garder encoure une journée », dit-il avec lucidité.