Avec notre correspondant à Londres, Oliver Pron
Qui pour succéder à la Nouvelle-Zélande, victorieuse chez elle en 2011 ? Elle-même bien sûr. Les All Blacks sont les immenses favoris de la Coupe du monde de rugby qui démarre vendredi à Londres. S’ils parvenaient d'ailleurs à glaner le 31 octobre un troisième sacre mondial, ils seraient les premiers à le faire d'une édition à l'autre. Et sur le papier, on voit mal comment cela ne pourrait pas être le cas, tant ils semblent supérieurs à leurs adversaires.
Derrière ces Néo-Zélandais, quelques ambitieux peuvent malgré tout prétendre au titre. Ce sont toujours les mêmes : l'Afrique du sud et l'Australie, déjà titrées à deux reprises. Le pays-hôte, l’Angleterre, a aussi ses chances avec une équipe renouvelée et mobilisée depuis six ans vers cet objectif : succéder à la génération Wilkinson, lauréate en 2003.
La pression autour des hommes de Stuart Lancaster est monumentale et leur poule au premier tour dantesque. Après le piège fidjien, le XV de la Rose devra se mesurer notamment au Pays de Galles et à l'Australie.
Une surprise française ?
Il reste donc peu de place pour un invité surprise, même si la France rêve d’en être. Comme il y a quatre ans où elle n'avait perdu que d'un point en finale. Cependant, aucun des signaux envoyés depuis ne permet de croire à un tel parcours de la part des hommes de Philippe Saint-André coincés entre marasme et incertitude.
Le sélectionneur devra en outre se passer d’un des hommes de base de son dispositif, Wesley Fofana. Touché aux ischio-jambiers le 5 septembre, le Clermontois n’est pas suffisamment remis et sera remplacé par Alexandre Dumoulin. « Je peux vous dire qu'on aura besoin samedi soir de joueurs à 100 % et Wesley n'est pas à 100 %. Donc il n'est pas dans le groupe des 23 », a justifié Philippe Saint-André jeudi lors de l’annonce des quinze joueurs qui seront alignés samedi à Twickenham face à l’Italie pour l’entrée en matière dans la compétition.
Auteur d’une prestation mitigée lors de la défaite contre l'Angleterre (19-14) le 15 août dernier, Alexandre Moulin aura une nouvelle chance de briller en sélection nationale. « J'aligne la meilleure équipe du moment, la plus en forme. On se prépare depuis le 6 juillet et les joueurs ont vraiment envie de rentrer dans cette compétition », a commenté le patron du XV de France qui vivra à l’occasion de ce Mondial sa dernière aventure à son poste.