Tour de France: Bardet, Péraud et Pinot... les maux bleus

Si Romain Bardet, Jean-Christophe Péraud et Thibaut Pinot ont fait rêver la France lors de la Grande Boucle 2014, cette nouvelle édition est loin de leur apporter semblable satisfaction. Tous les trois ont eu des difficultés à aborder les Pyrénées et sont donc loin des objectifs qu'ils s'étaient fixés. Ils visent désormais une victoire d'étape qui leur permettrait de sauver leur Tour.

De notre envoyé spécial à Cauterets (Pyrénées),

« On espère se refaire », lance la mine triste et les yeux fatigués Romain Bardet. Comme son coéquipier Jean-Christophe Péraud, Bardet avait la « gueule de bois » ce mercredi 15 juillet, au lendemain de l'étape qui arrivait à La Pierre-Saint-Martin où Christopher Froome avait écrasé la concurrence. Venus pour tenter de faire un très bon classement, Bardet (6e en 2014) et Péraud (2e en 2014) doivent désormais rebondir. Tout comme Thinaut Pinot (3e en 2014). La 11e étape entre Pau et Cauterets avec le col du Tourmalet en plat principal n'a pas arrangé les choses. Même si le peloton est passé à Lourdes, il n'y a pas eu de miracle.

Le moral dans les chausettes

« Quand on est loin des objectifs que l’on s’était fixés, le moral en prend toujours un coup, racontait ce matin Jean-Christophe Péraud. Il reste encore beaucoup de journées difficiles et on va regarder devant nous. Le top 5 n’est plus envisageable et on va désormais viser une victoire d’étape ». Ce n'est pas évident de trouver une raison à leur déconvenue. Lors de la journée de repos lundi, Péraud et Bardet avaient toujours des ambitions pour le classement général...

« Les conditions étaient les mêmes pour tout le monde et nous n’avons pas d’excuses », avoue Péraud. « Je ne suis pas à mon niveau de l’an dernier et je ne me permettrais pas de juger la victoire de Froome hier », tient-il à préciser alors que la suspicion s’installe parmi les suiveurs quant à la performance du Britannique dans le montée de La Pierre-Saint-Martin.

Thibaut Pinot désormais très loin au général...

« Le peloton a été dominé par l’équipe Sky et nous n’avons pas été épargnés », racontait ce mercredi matin Vincent Lavenu, le manager de l’équipe AG2R La Mondiale, qui avait été la meilleure équipe l’an dernier. « Peut-être que la veille de la première étape en montagne, on aurait dû monter un col pour se mettre dans le rythme », ajoute-t-il. Mais pas sûr que cela aurait évité le fiasco de Romain Bardet qui est arrivé à plus de huit minutes de Froome. Après la semaine de tous les dangers, la journée de repos, il y a eu cette hécatombe dans le premier col hors catégorie du Tour.

Thibaut Pinot, à plus de dix minutes de Froome mardi, faisait partie du trio qui avait fait rêver la France de juillet l’an dernier. Lui non plus n’a pas retrouvé ses jambes de 2014. Comme le prouve sa nouvelle contre-performance entre Pau et Cauterets pour la deuxième journée dans les Pyrénnées (à 21'44'' du vainqueur Rafal Majka). « Le Tour de France c’est aléatoire. Il ne faut pas en vouloir à Thibaut (Pinot) », raconte Alexandre Geniez, son coéquipier.

Désormais, les trois Français veulent sauver leur Tour avec au moins un bouquet avant Paris. Mais comme le niveau ne semble pas être là, il sera difficile de dompter la meute. Même avec de l’eau bénite.

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