Tour de France 2013: l’énigme Andy Schleck

Pour cette édition 2013, le public va retrouver Andy Schleck, le vainqueur sur tapis vert du Tour 2010. Absent l’an dernier, le coureur luxembourgeois revient sur le devant de la scène. Après un début de saison dans la tourmente, il n’a jamais vraiment trouvé son rythme. A 28 ans, Andy Schleck, loin d’être le favori, aura donc à cœur de relancer une carrière qui avait bien commencé.

« Je crois en moi ». Vainqueur sur tapis vert de l’édition 2010 du Tour de France, Andy Schleck revient sur le devant de la scène. Absent de l’édition 2012 pour cause de blessure - il s'était fracturé le bassin en juin lors du Critérium du Dauphiné – le voilà de nouveau sur la course qu’il l’a révélé.

Pas de résultats probants depuis 2011

Sauf que c’est un retour en toute discrétion. En effet, le Luxembourgeois n’a rien montré d’étonnant depuis qu’il s’est remis en selle ce printemps. Andy Schleck a débuté sa saison en Australie au Tour Down Under où il abandonne lors de la dernière étape. Il jette l’éponge à nouveau au Tour méditerranéen. Il faudra attendre le 28 février pour le voir terminer sa première course depuis avril 2012, à l'occasion du GP Camaiore en Italie. On pense alors qu’il est en bonne voie, mais en mars, rebelote : il abandonne une fois encore lors de la Strade Bianche et de la Tirreno-Adriatico (Italie).

Ce n'est qu'en mars qu'il termine enfin sa deuxième course de la saison, le Critérium international en Corse. Il dispute ensuite le Tour du Pays Basque. Mais là aussi, il n'arrive pas au bout. Dans sa course de prédilection, Liège-Bastogne-Liège, la doyenne des classiques, Andy Schleck ne finit qu’à la 41e place. Loin de sa victoire de prestige en 2009. À 23 ans, au culot, il s'était imposé en solitaire devant l'Espagnol Joaquim Rodriguez et l'Italien Davide Rebellin.

Mais peut-on écarter de la liste des prétendants à cette édition un coureur qui a terminé trois fois sur le podium de la Grande Boucle ? C'est la plus grande course du monde qui a révélé Andy Schleck. En quatre participations, il a hérité à trois reprises du maillot de meilleur jeune - 2008, 2009 et 2010 - et a remporté trois victoires d’étape, dont l’arrivée prestigieuse au Galibier en 2011. « Je ne me considère pas comme un favori. Le terme d'outsider convient mieux », explique Andy Schleck.

« Je préfère rester sceptique »

« Nous sommes heureux de voir qu'Andy est de retour, déclare le manager de la formation, Luca Guarcilena. Personne dans le groupe ne doute du talent d'Andy. Il est revenu petit à petit au niveau attendu. Le Tour de Suisse a été encourageant et nous a convaincus de lui donner le rôle qu'il mérite ». Andy Schleck a terminé à la 40e du classement général. Luca Guarcilena précise : « Bien sûr, nous ne lui mettons pas de pression, précise le responsable de l'équipe. Après ces douze derniers mois, il serait irréaliste de s'attendre à une place sur le podium. Et l'absence de stress et de pression peut être un élément positif pour une brillante performance. »

« La vérité, avoue de son côté Andy Schleck, c'est que je ne sais pas où j'en suis même si j'ai beaucoup maigri pour être quasiment revenu à mon poids de forme. Forcément, j'ai appris la prudence et je préfère rester sceptique ».

Aujourd'hui, s’il veut continuer sa carrière dans de bonnes conditions, Andy Schleck est presque au pied du mur. L’enjeu est important . « Beaucoup d'histoires ont circulé sur moi mais je n'ai jamais arrêté de travailler, jamais cessé de croire en moi et en mes capacités pour réaliser un bon Tour de France. C'est pour ça que je suis au Tour de France », raconte Andy Schleck.

Visiblement Flavio Becca n'est plus aussi entousiaste qu'il y a quelques années. Le riche propriétaire de RadioShack, a décidé de quitter le monde du cyclisme et de vendre sa licence World Tour. Cet homme d’affaires luxembourgeois avait investi dans pour construire une équipe autour des frères Schleck. Alors que Frank, l'ainé, est suspendu pour un contrôle positif lors du Tour de France 2012, de son côté, Andy, n’a pas soulevé des montagnes depuis un moment. Mais à l'entendre, il y croit encore.

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