C’est une victoire au moins symbolique pour Nikola Karabatic et deux autres joueurs mis en examen dans l’affaire des paris suspects pris avant le match Cesson-Montpellier. L’icône du handball français, le Tunisien Issam Tej et le Slovène Dragan Gajic ont été relaxés par le jury d'appel de la Fédération française de handball (Ffhb), ce 29 mars 2013. Les trois joueurs ne purgeront pas les six matches de suspension prononcés à leur encontre en première instance par la Ligue nationale de handball.
Le jury d’appel a en effet estimé qu’un « doute subsistait quant à la matérialité des fautes reprochées aux intéressés ». Nikola Karabatic, Issam Tej et Dragan Gajic ont nié avoir parié sur le score d’un match entre le club dont il défendait les couleurs, Montpellier, et Cesson-Sévigné, en mai 2012. Karabatic a assuré que sa compagne avait utilisé son téléphone mobile à son insu pour parier sur le score du match.
Le jury d’appel a en revanche maintenu la sanction prononcée à l’encontre de quatre autres joueurs ou ex-joueurs montpelliérains qui ont reconnu les faits, dont Luka Karabatic, le frère de Nikola Karabatic. La Ffhb a toutefois réduit leur sanction à quatre matches fermes et deux en sursis.
La procédure judiciaire se poursuit
En attendant, la procédure judiciaire se poursuit pour les sept handballeurs soupçonnés. Ils ont été mis en examen pour escroquerie aux dépens de la Française des Jeux. Ils sont soupçonnés d'avoir parié quelque 88 000 euros sur le score à la mi-temps du match Cesson-Montpellier, perdu (31-28) par les Héraultais, déjà assurés du titre. Un expert doit notamment analyser les images du match pour juger de leur probité lors de la rencontre, pour déterminer s’ils ont truqué la rencontre pour empocher la mise.
L’affaire, révélée en septembre dernier, a fait des remous au sein du handball français. Le club de Montpellier, balayé par la tempête s’est notamment séparé des frères Karabatic, partis à Aix-en-Provence.
La suite se jouera au Tribunal de grande instance de Montpellier qui assure l’instruction pénale du dossier.