RFI : Imanol Harinordoquy, que pensez-vous du tirage au sort pour le XV de France ?
Imanol Harinordoquy : Ce sont des équipes qu’on connaît étant donné qu’on les joue chaque année lors du Tournoi des 6 nations. Ce seront deux équipes difficiles à manœuvrer et à battre. Des équipes qui sont de plus en plus performantes. Je pense notamment à l’Italie. L’Irlande, après une bonne préparation, répond en général toujours présente en Coupe du monde. On les a notamment joués en quarts de finale en 2003. Dernièrement, ils ne sont pas sortis de poules assez difficiles. Mais ce ne sera pas une mince affaire de les battre. On va ensuite connaître les résultats des autres équipes pour savoir contre qui on va jouer. Les Canadiens, par exemple, on les a affrontés l’année dernière et ils ont une belle équipe. Ce n’est pas une poule facile. Ça aurait pu être aussi plus difficile. L’adversaire le plus compliqué à battre devrait être l’Irlande même si ce sera difficile aussi face à l’Italie.
La poule A regroupe notamment l’Australie, l’Angleterre, le Pays de Galles. En comparaison, le tirage au sort de la France est-il clément ?
Je ne sais pas ce qui est le mieux : affronter des équipes, entre guillements, plus faibles pour se préparer ? Parfois, c’est bien aussi d’avoir des équipes compliquées à battre. On en a eu la démonstration lors de la dernière Coupe du monde où on a même perdu contre les Tonga. Contre les équipes soi-disant plus fortes, on se prépare peut-être mieux, on a peut-être plus peur. Du coup, on réalise de meilleures performances. C’est sûr qu’une poule avec l’Australie, l’Angleterre et le Pays de Galles, c’est certainement plus élevé (comme niveau), plus dur que notre poule.
Ne pas avoir à affronter d’équipe majeure de l’hémisphère sud en poules, est-ce une bonne chose ?
Les équipes de l’hémisphère sud, il vaut mieux les affronter en matches à élimination directe : quart de finale, demi-finale ou une finale, ce qui serait encore mieux. Ces équipes jouent mieux quand elles n’ont pas la pression. C’est plus dur de les battre en poules.
Les trois victoires en test-matches offrent-elles au XV de France quelques garanties pour la Coupe du monde ou 2015 c’est encore loin ?
Une Coupe du monde, c’est toujours très proche et très loin à la fois. […] On peut être très fort avant une Coupe du monde et passer au travers. On peut être moins bon avant et se reprendre durant la Coupe du monde. Cette tournée de novembre a en tout cas montré que cette équipe de France pouvait enchaîner des victoires. En termes de régularité et de performances, elle a hissé son niveau. Mieux vaut aller à une Coupe eu monde en ayant des certitudes.