L’incroyable destin de Florent Manaudou

Le nageur français Florent Manaudou a signé un retentissant exploit en devenant champion olympique du 50 mètres nage libre. Outsider avant la course, il fait aussi bien que sa sœur Laure, sacrée à Athènes en 2004, et rapporte une septième médaille à l’équipe de France de natation.

Quelle sensation ! Le nageur français Florent Manaudou, 21 ans, a déjoué tous les pronostics ce vendredi 3 août dans le bassin du centre aquatique de Londres en s’imposant sur 50m nage libre devant l’Américain Cullen Jones et le Brésilien Cesar Cielo, tenant du titre et recordman du monde.

Le petit frère de Laure, le plus jeune des huit finalistes et nouveau venu sur cette distance, réalise en sus le chrono le plus rapide depuis la disparition des combinaisons en polyuréthane (21"34), signant la 9e meilleure performance de tous les temps… et améliorant de 52 centièmes son record personnel.

« L’important dans une finale c’est d’avoir un couloir pour nager. Je fais un bon départ mais je fais une reprise de nage assez mauvaise, juste après j’arrive à bien me remettre dedans. Ce n’est pas encore la course parfaite mais c’est ce qu’il fallait », a réagi, de manière presque impavide, le sociétaire du Cercle des nageurs de Marseille au micro de France Télévisions.

Avec cette victoire, Florent marche sur les pas de sa grande sœur Laure Manaudou, sacrée championne olympique en 2004 à Athènes sur 400m nage libre et qui est la première à se jeter dans ses bras au sortir du bassin. En pleurs, la nageuse n’avait jamais fait montre de telles émotions lors de ses propres victoires. « Je crois qu'elle est encore plus contente pour moi qu'elle ne l'a été pour son titre », a-t-il commenté.

A la faveur de ce résultat plus qu’inattendu, l’équipe de France de natation empoche sa quatrième médaille d’or olympique, sa septième au total, lors de ces Jeux de Londres.

Si Florent Manaudou est doué d’un moral à toute épreuve, il ne s'attendait certainement pas à signer pareille performance. D'autant plus que le 50m nage libre n'était pas du tout sa distance de prédilection. C'est en septembre dernier qu'il décide d'abandonner le 100m papillon pour se consacrer entièrement à sa nouvelle nage, fort d'un record personnel - plus que moyen - de 22"30.

Mais sa décontraction naturelle, le soutien indéfectible de sa sœur et surtout un talent indiscutable lui permettent de décrocher son ticket olympique. C'était fin mars à Dunkerque, après avoir devancé d’un centième son beau-frère Frédérick Bousquet. Voilà parfois à quoi se joue un titre olympique.

 

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