Les équipes de football d’Espagne et d’Italie se sont déjà affrontées deux fois en finale de l’Euro… espoirs. Avant ce 1er juillet à Kiev en finale de l’Euro-2012, ces deux grandes nations du football européen ne s’étaient jamais croisées au sommet. Un comble pour les deux derniers champions du monde (Espagne en 2010 et Italie en 2006).
Vicente Del Bosque, le sélectionneur espagnol, s’attend à une première très équilibrée : « Dans cette compétition, nous avons presque eu le même parcours. Au sein du même groupe, nous faisons match nul (1-1). Ensuite, l'Italie gagne son quart de finale aux tirs au but, et nous la demie. Et notre style est aussi semblable. »
Même volonté d’avoir le ballon, de contrôler le tempo du jeu… Cesare Prandelli, le sélectionneur italien, pousse son analyse un peu plus loin : « On a joué le premier match contre l'Espagne à l'Euro à visage ouvert, et on le fera aussi demain (dimanche). Mais on a toujours cherché à jouer, en mettant en valeur les qualités de nos joueurs. Nous allons essayer de créer du jeu, nous avons toujours pris des risques. […] C'est une voie difficile, mais on s'y est engagé et selon moi cela sera payant. »
La Roja proche d’un morceau d’histoire
De fait, l’Espagne et l’Italie abordent cette finale avec un bilan convainquant même si l’Espagne est moins impressionnante qu’au cours de l’Euro-2008 et de la Coupe du monde 2010. La faute notamment aux forfaits du défenseur Carles Puyol, de l’attaquant David Villa, et à la méforme de l’avant-centre Fernando Torres. Les Espagnols se sont surtout signalés par une maîtrise de la balle sans faille et à une défense de fer avec un seul but encaissé… face à l’Italie.
Résultat, la Roja est toute proche d’une performance inédite avec un triplé Euro-Mondial-Euro. Du coup, Xavi Hernandez, son maitre à jouer, ne pense qu’à la victoire : « Cela démontre que nous possédons une génération fantastique de footballeurs qui peuvent marquer l'histoire. Nous allons maintenant essayer d'améliorer encore le palmarès de cette génération. »
L’Italie forte dans l’adversité
Pour l’Italie, il s’agit surtout d’offrir un dernier titre à ses vieux guides, Gianluigi Buffon (34 ans) dans la cage et Andrea Pirlo (33 ans) au milieu de terrain. Et un premier à la jeunesse montante incarnée par le défenseur Leonardo Bonucci (25 ans) et surtout l’attaquant Mario Balotelli (21 ans), trois buts inscrits durant cet Euro-2012.
La Squadra Azzura espère également se donner de l'air en faisant respecter l'équation un scandale=un triomphe. En 1982 et en 2006, la sélection italienne a remporté la Coupe du monde alors que des scandales de matches truqués avaient éclaté avant la compétition. Or, le Calcioscommesse a plongé le football italien dans la honte avant l’Euro-2012. La Nazionale pourrait pourtant rentrer de Pologne et d’Ukraine couverte de gloire.