Ligue des champions: Lyon tient sa phase finale

L’enjeu était multiple pour l’Olympique Lyonnais au Tsentralnyi Stadion en Russie, ce mercredi 24 août. Face au Rubin Kazan, qu’ils avaient battu (3-1) à domicile huit jours auparavant), les troisièmes du dernier championnat voulaient à la fois décrocher leur douzième participation de suite à la Ligue des champions, synonyme de grosse rentrée d’argent, et aider la France à conserver ses trois places dans la compétition reine, alors qu’elle est actuellement sous la menace de… la Russie. Les Gones ont rempli tous leurs objectifs d’un seul coup.

L'OL protège sa surface

Sans surprise, les Lyonnais laissent venir leur adversaire, qui ne se fait pas prier pour prendre les commandes dès le début de la rencontre. La possession du ballon et la domination territoriale penchent pour les Russes mais la bonne organisation et le bon regroupement des joueurs de l’OL empêchent cette domination de se traduire par des occasions de but. Au contraire, ce sont les Français, procédant par contres, qui se procurent la première occasion. Profitant d’un ballon qui traine dans l’axe, Gonalons frappe sans contrôle et Ryzhikov détourne en corner du bout des gants. Sur le coup de pied de coin, le cuir arrive à Bastos qui, aux vingt mètres, reprend de volée au dessus du cadre (15e).

Après cette frayeur, le Rubin Kazan reprend néanmoins son occupation du camp lyonnais. Mais Rémi Garde a apparemment donné pour consigne à ses défenseurs de ne pas laisser les attaquants adverses approcher à moins de dix-huit mètres du but avec le ballon. L’une des rares fois où cela se produit, Bakary Koné touche d’ailleurs ce dernier de la main dans la surface (20e). Volontaire ou pas, la question se posera à nouveau à l’autre extrémité du terrain lorsque la frappe cadrée de Briand sera détournée par le bras de Nemov (36e).

Une frayeur de fin de rencontre

Dans cette configuration, les Russes sont obligés de frapper de loin, sans grande réussite. Lorsqu’un Lyonnais ne se jette pas comme un kamikaze pour contrer le tir, comme Kallstrom (33e) ou Lovren (60e), c’est que l’artilleur a complètement dévissé, comme Gökdeniz (47e) qui envoie le ballon en direction du poteau de corner. Voyant leur adversaire à la peine, les Gones s’enhardissent et tentent de faire le break. Lancé en profondeur à la limite du hors-jeu, Gomis dribble le gardien mais son tir est contré par un tacle de la dernière chance signé Kaleshin (57e). Puis un coup-franc de Bastos rebondit juste devant Ryzhikov qui détourne en corner (62e), avant de remporter un duel décisif avec Lisandro Lopez (68e).

Mais les hommes de Rémi Garde prennent un risque en abandonnant leur stratégie initiale. Un très long centre de Lebenko s’écrase sur la barre (68e) puis les Russes entrent de plus en plus souvent dans la surface lyonnaise. Lloris sauve la baraque sur une reprise de volée de Medvedev (76e) mais ne peut rien sur celle de Natcho, une minute plus tard (1-0, 77e). L’ambiance est folle, la partie s’emballe et il ne manque plus qu’un but au Rubin Kazan, qui presse comme jamais. Jimmy Briand prend un carton jaune pour avoir volé le ballon dans les mains du gardien adverse (83e) mais Pjanic fait son entrée à la place de Gomis et apporte sa fraicheur. Sur un débordement à gauche, il met en retrait pour Bastos dont le lob s’échoue sur la barre (86e). Sur le corner qui suit, Bakary Koné, monté pour l’occasion, libère les Lyonnais en devançant Ryzhikov de la tête (1-1, 87e). Le score ne bougera plus. L’OL s’est certes fait peur en fin de rencontre, mais il a globalement maitrisé cette partie, qui lui offre au bout du compte une nouvelle participation à cette C1 qu’ils aiment tant.

Rubin Kazan - Lyon : 1-1
Buts : Natcho (77e) pour Kazan ; Koné (87e) pour Lyon