Basket-ball : le «lock-out» continue en NBA, Batum arrive à Nancy

Le championnat américain de basket reste au point mort, après une nouvelle réunion entre les responsables de la NBA et le syndicat des joueurs (NBPA) qui n'a toujours rien donné. Ce mardi 2 août 2011, la ligue a même attaqué la NBPA en justice, rendant de moins en moins probable une reprise de la saison le 1er novembre prochain, comme prévu. En attendant, les stars du basket américain pourraient suivre le chemin de Nicolas Batum, qui a signé un contrat temporaire à Nancy ce lundi.

David Stern n’attendait pas grand-chose de ces nouvelles discussions, il n’aura au moins pas été déçu. A la sortie d’une réunion de deux heures et demie avec le syndicat des joueurs de basket américains, ce lundi 1er août 2011, le commissionnaire de la NBA (National Basketball Association) a déclaré n’être « pas optimiste quant à volonté des joueurs d'aborder sérieusement » les problèmes qui, selon lui, ont provoqué des pertes financières pour les clubs. Et, par la même, le « lock-out » qui menace la saison 2011-2012 de NBA.

La ligue attaque le syndicat des joueurs en justice

Le concept du « lock-out », particulier aux sports US, s’apparente à une grève décrétée par la direction. Faisant suite à un désaccord entre les dirigeants de clubs et le syndicat des joueurs, il bloque les relations entre les deux parties : les joueurs ne sont plus payés, plus assurés et ne peuvent plus s’entrainer dans les infrastructures de leur franchise. Il a été décrété par la NBA le 1er juillet dernier car les joueurs n’acceptaient pas la proposition des dirigeants de limiter la masse salariale de chaque club à 62 millions de dollars. Lesquels dirigeants arguaient que 22 des 30 clubs de la ligue ont perdu de l’argent la saison dernière, à hauteur de 300 millions de dollars au total.

Prévue le 1er novembre 2011, la reprise de la saison est largement menacée par ce blocage. En 1998-99, lors du dernier lock-out (la NBA en a connu trois dans son histoire), les équipes n’avaient pu disputer que 50 matchs, contre 82 lors d’une saison régulière normale, et rien n’indique que la situation ne sera pas pire cette fois-ci. Surtout depuis la décision de la ligue, annoncée ce mardi 2 août, d’intenter une action en justice contre la National Basketball Players Association (NBPA, le syndicat des joueurs). Il s’agit ici d’une contre-attaque avant l’attaque, puisque la NBPA avait évoqué l’idée d’attaquer la NBA pour dénoncer l’illégalité du « lock-out » imposé, qui violerait les lois antitrust américaines.

Vers un exode des joueurs en Europe ?

Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, ce sont les clubs de basket européens qui pourraient bien profiter de cette situation difficile aux Etats-Unis. La Fédération internationale de basket-ball (FIBA) a en effet donné son accord, samedi dernier, pour que les joueurs de NBA puissent signer à l’étranger en attendant la levée du lock-out. Premier à en avoir profité pour signer avec un club disputant l’Euroligue, le Français Nicolas Batum s’est engagé avec le SLUC Nancy, champion de France en titre. Deron Williams, le meneur des New Jersey Nets, n’avait lui pas attendu en paraphant dès le 15 juillet un contrat avec les Turcs du Besiktas Istanbul, tandis que plusieurs joueurs en fin de contrat ou sortant du championnat universitaire rejoignaient d’autres clubs européens.

Mais il est loin d’être certain que les clubs européens profitent d’une arrivée en masse de stars américaines, pour plusieurs raisons. Tout d’abord, les salaires à verser sont évidemment astronomiques, pour des joueurs qui ne permettent pas de construire sur le long terme puisqu’ils sont susceptibles de partir du jour au lendemain, dès la levée du « lock-out ». Au-delà du salaire, ce sont également les assurances qui peuvent décourager les joueurs, puisque celles-ci ne sont plus payées par les clubs de NBA. Ainsi, le Besiktas vient apparemment de renoncer à recruter Kobe Bryant, qui exigeait 12 millions d’euros et aurait nécessité l’arrivée d’un nouveau sponsor. La star des Los Angeles Lakers pourrait néanmoins s’engager avec le FC Barcelone (la version basket de l’équipe de football catalane) ou… dans le championnat chinois. La concurrence fait rage pour profiter du « lock-out ».

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